.                  Eglise de Bussières

 

 

Au cœur du village de Bussières et Pruns dont l’origine latine évoque le buis et la prunelle, l’église de Bussières surgit au beau milieu d’une parure de tilleuls d’où émergent son clocher surmonté de sa flèche.

 

 

L’église, que nous pouvons admirer actuellement, a été reconstruite entre 1885 et 1890. Orientée nord sud, elle remplace un édifice datant du XIème siècle de style néo-roman en pierre blanche à transept saillant et chevet en hémicycle éclairé par cinq baies. Le clocher porche, carré, percé de deux ouvertures sur chacun de ses cotés est surmonté d’une flèche à base octogonale en pierre. Le portail occidental est décoré d’un tympan représentant le Bon Pasteur et dominé par un important triplet. L’Église, comprend une nef unique, un transept prolongé par deux petites chapelles et un chœur, le tout éclairé par 13 vitraux. Ces vitraux, offerts par des familles de Bussières, sont datés de 1889 et représentent un saint ou une scène de l’Évangile. Cette Église est dédiée aux " Saints Innocents" en mémoire des Saints Martyrs de Bussières dont la châsse contenant les reliques est entreposée dans la chapelle à droite du transept. La niche contenant ces reliques est fermée de portes en cuivre ciselé. Durant des siècles, à l’occasion de la fête patronale, le dimanche après le 15 juin, la population se dirigeait en procession en direction du village de Chazelles jusqu’à la Croix des Martyrs. En tête du cortège, des jeunes gens portaient la châsse des Saints Martyrs. Au retour, la procession faisait une halte à la fontaine des Martyrs. Cette tradition religieuse trouve son origine au haut moyen âge, peut-être du temps des mérovingiens à travers une légende relayée jusqu’à nos jours par la mémoire collective et consignée dans un texte publié lors d’une visite épiscopale le 5 septembre 1702 brièvement résumé : Alertée par l’étrange vol d’un groupe de colombes blanches aux pattes et ailes tachées de sang, la population découvrit au lieu devenu la Croix des Saints Martyrs les corps ensanglantés de toute une troupe de jeunes enfants chrétiens massacrés par les païens qui ravageaient en ce temps là le pays d’Auvergne (référence : Histoire des communes du PDD 1987 — Revue Limagne Nord : Association « Initiatives et Idées » — Revue Sparsae : association culturelle Aigueperse et ses environs)