.                     Eglise de Bas et Lezat

La commune de Bas-et-Lezat est constituée de deux hameaux "Bas" dont le nom vient de Bassus (bas fond) et "Lezat" venant du patronyme gallo-romain Lisius suivi du suffixe acum. Ces deux villages formaient, depuis une date ancienne, chacun une paroisse : Saint-Robert de Bas et Saint-Étienne de Lezat, dotées l’une et l’autre d’une église, de style roman semble-t-il.

Le curé de Bas était nommé par le prieur de Bussières, celui de Lezat par l’abbé de Saint-Gilbert (Allier). Sous la Révolution, les deux curés refusèrent de prêter serment à la Constitution civile. À la reprise du culte après le Concordat, les deux paroisses furent réunies et l’église de Bas, en mauvais état, fut rebâtie en 1848

Cette église Saint-Robert de Bas, de style néo-classique, dispose d’une "façade occidentale en forme de portique avec fronton triangulaire, percée d’un oculus et surmontée d’un clocher avec baies géminées très allongées. La large nef unique, couverte d’un berceau lisse en plein cintre est suivie d’un chœur en hémicycle voûté cul-de-four. Les chapelles latérales sont également couvertes de berceaux transversaux". Le patronage de saint Robert donnait lieu tous les ans, en avril, à des processions derrière le dais de saint Robert et était l’occasion de fêtes dans le village. La statue de saint Robert et la bannière à son effigie ornent les chapelles latérales.

La célébration de la "Fête Dieu" était également l’occasion de  processions autour des croix du village : "croix de la Pierre", "croix de la Garde", "croix de Fer". Dans la nef, vous p o u v e z a d m i r e r une chaire en noyer représentative du mobilier au XIXème siècle et dans le clocher découvrir une cloche datant de 1535 qui porte le nom de "Anthoine Giacu de Sichan". Par ailleurs, dans la chapelle de droite, un tableau représente, ce qui est assez rare, saint Joseph et l’enfant Jésus. Dans celle de gauche, sur l’autel, le Père Issard, prêtre de la paroisse peu après la guerre de 1939-45, a laissé une croix réalisée en fils de fer barbelés en souvenir de sa déportation.

 Gérard MARTIN