Au Moyen-âge dès le XIe siècle, Gimeaux possède une église paroissiale dédiée à saint Genès, sur la butte de Ronzières (quartier du haut), et une chapelle baptismale consacrée successivement à Notre-Dame puis à saint Nicolas (quartier du bas).
Dans des actes concernant les Chartreux, on trouve en 1316 l'appellation de "Villam de Jumellis" pour Gimeaux qui révèle l'existence proche de deux "villae", domaines agricoles gallo-romain, en bordure Est d'une grande voie antique devenue voie de pèlerinage comme en témoigne l'église "Notre Dame". Ces "villae" deviennent des villages puis des paroisses à l'époque médiévale de l'expansion du christianisme ; l'église la plus ancienne vouée à Notre-Dame puis à saint Nicolas, l'autre à Saint Genès. Cette dernière fût réservée aux offices alors que Saint Nicolas servit de baptistère autour de laquelle on enterrait les morts jusqu'au milieu du XIXe siècle.
LA CHAPELLE SAINT NICOLAS ou église du bas, située rue de la Mairie est une petite construction rectangulaire de 11m50 sur 5m50, en arkose sur laquelle s'appuie à l'Est une abside semi circulaire. Pourvue de six contreforts, la seule ornementation conservée tient dans une douzaine de modillons à copeaux soutenant la corniche d'une toiture à deux versants couverte aujourd'hui de tuiles mais autrefois de lauzes (refaite en 1953 et récemment en 2005) .Ces modillons rappellent l'influence de l'art mozarabe d'Espagne, en relation avec le pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle. Gimeaux étant situé sur le chemin allant au Puy, d'où partait la route vers l'Espagne. Déconsacrée à la Révolution, la chapelle servit de maison commune en 1792, d'école communale jusqu'en1865, de remise à matériel municipal, et en 1911 de local du transformateur d'électricité, puis de local de loisirs pour les jeunes. A l'emplacement du cimetière qui l'entourait, en service jusqu'au milieu du XIXe siècle, on a exhumé vers 1950 des sarcophages en lave de Volvic datant du Moyen-âge.
L’EGLISE PAROISSIALE SAINT GENES située sur le tertre de Ronzières a connu d'importants travaux particulièrement au XIXe. La commune se préoccupait dès 1851 des travaux indispensables à réaliser.
Un rapport d'architecte de cette époque précise que " l'ancien édifice composé d'une nef, d'un transept, d'un chevet et de deux petites chapelles hémicirculaires, n'avait qu'une surface intérieure de 117 mètres, insuffisante pour les besoins de la commune dont la population est d'environ 700 habitants. Les murs latéraux construits en mauvaise maçonnerie avaient perdu leur aplomb et l'écartement qu'ils avaient subi avait produit des lézardes longitudinales dans la voute de la nef".
On entreprit les travaux d’agrandissement en 1852 avant d’arrêter certains d’entre eux faute de moyens. Finalement, l'adjudication pour dix ans des eaux pétrifiantes au prix de 1150 Francs annuel permit d'envisager la reconstruction du clocher dont la partie supérieure avait déjà été rebâtie en 1806. En 1853, on reconstruisit le clocher, à l’extérieur de la nef, à l’opposé du transept et non à la croisée de la nef et du transept.
Située sur une butte, l’église dresse sa silhouette élancée au-dessus du village et sa nef baigne en journée dans la lumière de ses nombreux vitraux tandis que le chœur rayonne dans la lumière du couchant. La plupart de ces vitraux émanent de dons notamment de Mme Vissaguet (1864), Mme Vigier-Desnier (1900), l’abbé Barthelemy curé d’Orléat (1900), l’abbé Paradis curé de Gimeaux (1900). Plusieurs œuvres sont également à découvrir particulièrement des objets en laiton repoussé vraisemblablement sortis des ateliers des bossetiers lyonnais un encensoir et une navette à encens (XVIIIème) ainsi qu’un seau à aspersion en bronze du XVIe. Ces objets sont inscrits au titre des M. H. (10 mars 2010). On peut également remarquer un surprenant tronc en marqueterie.
Saint Genès ou Notre Dame: au fil des années, les paroissiens se sont mis sous la protection de Notre Dame et célèbrent la fête patronale de leur village lors de la fête de la Nativité de la Vierge le premier dimanche de septembre. L’autel érigé dans la chapelle située à l’extrémité Nord du transept est dédié à Notre Dame de Lourdes.
TROIS MIRACLES EN L'AN 1645 A GIMEAUX
Parmi les 32 miracles attribués après enquêtes ecclésiastiques, à la mère supérieure du monastère de la Visitation à Riom, Jeanne-Charlotte de Bréchard, morte le 18 novembre 1637. Trois miracles survinrent à Gimeaux en 1645: une demoiselle fut guérie de violentes douleurs après application de la robe de la mère supérieure décédée, une petite fille de 6 ans malade depuis 3 ans, après avoir bu de l’eau dans laquelle on avait mis des reliques de la mère supérieure et une fille de 3 ans qui ne marchait pas et fut guérie de manière identique
LES CROIX A GIMEAUX
Parmi les nombreuses croix du village, plusieurs attirent le regard notamment trois d’entre elles : l’une croix prismatique, biface avec les statues du Christ et de la Vierge Marie datée de 1770, sur la route de Beauregard, une autre sur la même voie dite "croix de la Garde" du XVIIIème avec la statue de la Vierge sur un important piédestal ainsi que la croix de mission en fer située devant l’église qui sont le témoignage des missions de 1869, 1893 et 1912 dont elle porte les mentions.
SOURCES: Revue et documents du SIET BRAYAUDS ET COMBRAILLES par Mme Bouscayrol. Revues municipales.