.                       Eglise du Cheix

L’église du CHEIX sur Morge

Peu de documents demeurent de la construction de la chapelle vicariale édifiée vers 1854 qui devint église paroissiale en 1966 lorsque fût créée la paroisse du CHEIX. Quelques années plus tard, en 1870, le village du CHEIX,  qui était un des bourgs rattaché à CELLULE, devint  Commune à part entière.

 

Malfaçons à la construction, insuffisances des fondations, voutes très lourdes en pierre, contreforts insuffisants à la poussée des voutes rendirent la partie Est de l’édifice dangereuse et nécessitèrent sa démolition. Engagée le 7 novembre 1889, la reconstruction de la partie mise en cause (chapelles, chœur et  sacristie) ne fût réellement mise en œuvre que fin 1896. Le financement des travaux nécessita le lancement d’un emprunt, après l’échec d’une demande d’un «Secours » auprès de l’Etat et en l’absence de ressources suffisantes de la Fabrique du Conseil Paroissial et de la Commune.

De style néogothique, l’église consacrée à Saint Roch comprend une nef centrale et deux chapelles latérales en transept avec autels à la Vierge Marie et à Saint Joseph. Dans le chœur, lambrissé de stalles sur toute sa périphérie, la table d’autel en bois ouvragé a été séparée de l’autel  pour être disposée face à l’assemblée selon les préconisations du concile de 1962. Réalisé dans le même style, l’ameublement de la sacristie attenante surprend par l’unité et la continuité qu’elle apporte à l’ensemble. Plusieurs statues du XVIIIème en bois doré polychromé ornent la nef et le chœur. Parmi elles, on peut découvrir les statues de Saint Roch, saint Joseph, sainte Anne, saint Louis ainsi que sainte Philomène. Une autre statue représentant Notre Dame de la Salette est réalisée en terre cuite polychromée.

 

Depuis sa reconstruction, les paroissiens ont continué à œuvrer pour entretenir et embellir l’Eglise. Modernisation de l’installation électrique de l’église en 1959, changement des bancs en 1970, aménagement de l’autel face à l’assemblée, réaménagement de la chaire en ambon à l’entrée du chœur en harmonie avec l’autel. Sur les différentes faces de cet ambon de même style que le chœur, sont apposés cinq statuettes peintes, réalisées vraisemblablement en bronze, représentant saint Pierre et les quatre évangélistes.

 En 1993, une petite équipe de paroissiens bénévoles formée autour du père Sarliève, curé de la paroisse ont procédé avec l’aide financière de la commune à la réfection des peintures intérieures et bouchardage des piliers en pierre de Volvic. Un chemin de Croix en lave émaillée a été réalisé grâce aux dons des paroissiens. Parmi les dernières réalisations, la rénovation du parvis de l’église en 2006 puis l’installation en 2009 d’un nouveau chauffage à air pulsé produit par une chaudière à gaz, fut menée à bien grâce au financement conjoint de la Commune et la Paroisse.

 11 croix dont la plus ancienne datée de 1642 jalonnent la commune et témoignent de temps forts qui ont marqué la vie religieuse du village.

Consacrée à saint Roch dès son origine, l’église renferme sa statue en bois doré que les conscrits portaient en procession dans le village à l’occasion de la fête patronale célébrée le dimanche suivant le 15 août.

 

La vie et l’histoire de Saint Roch qui est vénéré dans notre église nous est ainsi relatée : « né en 1295, il était le fils d’un gouverneur de Montpellier. Ses parents, âgés, obtinrent sa naissance par de persévérantes prières, se promettant de donner à Dieu l’enfant qu’il leur accorderait. A la mort de ses parents, il avait 20 ans ; il décida alors de vendre ses biens, de se faire pauvre du Christ à l’exemple de Saint François d’Assise. Il entra dans le Tiers Ordre et, vêtu en pèlerin, il prit le chemin de Rome en demandant l’aumône. La peste sévissant en Italie, il se dévoua aux soins des pauvres pestiférés et à son contact, il y eut beaucoup de guérisons. Il y vécut trois ans dans l’anonymat. Atteint lui-même de la maladie, il se retira, mourant, dans une cabane de son pays où un chien lui apportait chaque jour un petit pain. Miraculeusement guéri, il reparut à Montpellier comme un étranger. Il fut mis en prison comme espion et y mourut au bout de cinq ans après avoir reçu les sacrements. On le reconnut alors. Son culte est devenu et demeure populaire dans toute l’Eglise. Il est fêté le 16 août ». (Site Nominis, diocèse de Tarbes et Lourdes)