.                     Eglise de saint Myon

L’EGLISE SAINT MEDULPHE

 

Seule, semble-t-il, la notoriété du saint honoré ici, lui a valu l’importance de l’édifice. Et pourtant, les témoignages fiables sur Médulphe manquent souvent. On fait remonter son existence entre le 6ème et le 7ème siècle. Il faisait partie de ces anachorètes retirés du monde pour vivre la pauvreté et qui par leur charisme suscitaient disciples et miracles. Il est lié à l’abbaye de Menat qui recueillit ses reliques, mais en dehors d’éléments légendaires on n’a pas de preuves qu’il passa chez nous quittant sa solitude des bords de la Credogne près de Saint Victor Montvianeix pour rejoindre Menat.

Une partie des reliques du saint fut remise aux moines de L’Enclos près de la Morge qui édifièrent un oratoire. Mais l’afflux de pèlerins et des miracles amenèrent à construire un plus vaste édifice.       

        

Une partie des reliques du saint fut remise aux moines de L’Enclos près de la Morge qui édifièrent un oratoire. Mais l’afflux de pèlerins et des miracles amenèrent à construire un plus vaste édifice.

         L’église romane voit le jour entre le 11ème et le 13ème siècle et son déambulatoire prouve bien l’affluence des pèlerins. De la 1ère période date la porte latérale surmontée d’une bâtière à croix. Les colonnes supportent des chapiteaux en mauvais état mais qu’on peut interpréter, à droite comme l’arrestation du Christ et à gauche comme les saintes femmes se rendant au tombeau de Jésus.

Le portail ouest est du 12ème et ses colonnes supportent une arcature trilobée. C’est celui qui est emprunté et photographié lors des mariages.

         A l’intérieur, les chapiteaux du déambulatoire sont intéressants par leur sujet. Le premier montre un drapé d’où émerge une tête : c’est le défunt dont l’âme, figurée par un cercle  s’envole vers le ciel. Bien que grossier, le suivant révèle un personnage portant bourse : pèlerins  qui passez là, soyez généreux ! 

Après les chapelles de la Vierge et de saint Médulphe, on a celle de saint Joseph où le chapiteau de gauche révèle une scène inédite : le péché originel ; le serpent diabolique murmure à l’oreille d’Eve pour la tenter et le péché est symbolisé par les seins et le sexe apparents. Sur le chapiteau suivant, on trouve un sujet fréquent : les griffons affrontés qui boivent au même calice.

         Reste à admirer le chœur avec sa voûte en cul de four et ses chapiteaux de belle facture où dominent les feuilles d’eau et d’acanthe. Mais le plus beau à gauche vaut par les thèmes choisis : le centaure cornu et surtout la punition de l’avare, cet auvergnat